Description des espèces

Le site Web est structuré de manière à ce qu’il soit le plus simple possible à utiliser. Il est ainsi possible d’accéder à une famille, un genre ou une espèce en écrivant directement son nom dans le moteur de recherche.

Si l’on ne connait pas le nom de l’espèce, mais au moins celui de la famille à laquelle elle appartient, il est possible de le rechercher dans la liste des familles disponible, ou bien de l’écrire dans le moteur de recherche. Apparaitra alors une brève description de la famille, et dans certains cas une ou plusieurs références bibliographiques permettant de mieux la connaître. Si la famille comprend plus d’un genre, la clé de genres s’affichera. Une fois le genre qui nous intéresse identifié, un simple clic fera apparaître une brève description de ce dernier, une bibliographie pertinente et, s’il comprend plus d’une espèce, la clé de ses espèces. Une fois l’espèce identifiée, un simple clic fera apparaître une description détaillée de cette dernière, agrémentée de photos et d’une carte de répartition.

Le langage utilisé dans les clés a été le moins technique possible afin de faciliter leur compréhension par les amateurs ; néanmoins, en cas de doute sur un terme donné, vous pouvez consulter le glossaire fourni sur le site ou l’un des dictionnaires de botanique existant.

La description de chaque espèce est précédée du nom scientifique accepté, accompagné le cas échéant de ses synonymes et des noms communs en plusieurs langues ; vient ensuite la description morphologique qui commence habituellement par le port, c’est-à-dire s’il s’agit d’un arbre, un arbuste, un arbrisseau ou une liane, pouvant être dressé, rampant, grimpant, etc.

L’information relative au port semble peu pertinente car, bien que divers paramètres prenant en compte la hauteur et la ramification du tronc aient été établis, ce critère n’est pas très applicable dans le N. de l’Afrique. Dans cette région, en milieu méditerranéen, les arbres sont généralement plus petits qu’en Europe ou en Afrique tropicale, et ils atteignent des tailles de plus en plus réduites du fait de l’aridification du terrain. En d’autres termes, au fur et à mesure que les sols se font plus minces en raison de l’érosion et de la désertification qui affectent la région, plus réduites sont les proportions atteintes par les arbres qui y naissent. La perte de sol y étant très grave, les arbres tendent de plus en plus à présenter des troncs courts et tortueux ; cela est également dû à la pression excessive du bétail, ainsi qu’à la disparition du milieu forestier ombragé primitif : la lumière du soleil leur parvenant directement, ils n’ont pas besoin de pousser rapidement en hauteur pour chercher la lumière entre les cimes des autres arbres, comme le faisaient leurs ancêtres des siècles auparavant. Les grands arbres et arbustes que l’on peut encore observer sur le terrain sont des vestiges du passé, des pieds centenaires qui se sont développés dans de meilleures conditions écologiques qu’aujourd’hui. Il en va de même avec les arbustes, la pression du bétail à laquelle ils sont soumis retardant et altérant leur croissance normale et déformant leurs branches et feuilles, leur conférant souvent un port très éloigné de celui qu’ils présenteraient en conditions naturelles.

Il convient d’être prudents avec la description de la forme et de la taille des feuilles. Une même espèce présentera des feuilles plus grandes et plus souples en milieu humide, alors qu’elles tendront à être plus petites et coriaces en milieu très sec. De même, chez les espèces plus ou moins épineuses, plus l’habitat sera sec, plus les ramilles, épines et feuilles seront vulnérantes. Les mesures du limbe présentées ici correspondent normalement aux extrêmes observés, soit directement sur le terrain, soit au sein de la littérature. Les mesures entre parenthèses placées au début et/ou à la fin des valeurs indiquent des mesures extrêmes exceptionnelles. Ainsi, dans l’exemple de mesures longitudinales d’une feuille de (10)15-20(25) mm, les dimensions habituelles minimale et maximale sont de 15-20 mm, tandis que, de manière exceptionnelle, des feuilles de seulement 10 mm et d’autres de jusqu’à 25 mm de long ont été observées.

Deux facteurs importants doivent être pris en compte pour les époques de floraison et de fructification. En premier lieu, les dates indiquées se réfèrent généralement à l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce dans le N. de l’Afrique, et il convient donc de considérer que la floraison a lieu plus tôt dans les zones plus chaudes et plus tard dans les zones plus froides. Il est donc nécessaire de tenir compte également des gradients altitudinaux et longitudinaux. Ainsi, tandis que dans les régions côtières et les dépressions plus chaudes et humides de l’intérieur les plantes peuvent commencer à fleurir en février, la floraison des mêmes espèces ne débutera qu’en mars, en avril voire en mai dans les montagnes et les plateaux intérieurs. L’autre facteur à garder en mémoire est que dans les régions sahariennes, de nombreuses espèces fleurissent de manière intemporelle, la floraison dépendant parfois exclusivement des précipitations.

Vachellia Seyal

Vachellia seyal. Rameau présentant des feuilles et des inflorescences à divers moments de l’anthèse. Jesús Charco.

Pour appuyer les clés d’identification et les descriptions des espèces, le présent guide contient plus de 3000 photographies, qui permettent dans bien des cas une identification rapide. Il est cependant déconseillé de procéder à une identification sur la seule base des photographies, qui ne sont destinées qu’à compléter les informations présentées dans les clés et les descriptions. Le travail photographique a été réalisé en veillant à ne pas endommager les plantes, en particulier les plus rares, qui ont systématiquement été traitées avec une attention particulière. Il a en permanence été tenu compte du fait que l’excès de collecte d’échantillons nuit gravement aux peuplements les plus réduits. C’est pour cette raison qu’aucun échantillon n’a fait l’objet de collecte ou d’herborisation au cours de la réalisation de ce travail.

Les cartes de répartition des espèces

Une nouveauté importante offerte par cette édition Web est de pouvoir rechercher les espèces connues dans une zone concrète. Ainsi, si vous souhaitez vous pencher sur une région et savoir quelles espèces elle abrite, il suffit de la tracer sur la carte, faisant apparaître une liste de toutes les espèces connues dans cette zone. Il s’agit d’un outil particulièrement utile pour tous ceux qui explorent le terrain, leur permettant de disposer d’une liste des espèces présentes et d’établir d’éventuelles omissions. Dans ce cas, si les auteurs d’une découverte envoient de bonnes photographies et une série de données requises (voir la section « recherche par carte », leur découverte peut contribuer à l’amélioration des cartes et des listes associées.

Le N. de l’Afrique n’ayant pas été encore suffisamment exploré sur le plan botanique, certaines espèces ne bénéficient que d’une information partielle et imprécise ; les limites des aires de répartition indiquées dans les cartes de ce guide ne doivent donc pas être considérées comme définitives, ne correspondant qu’à une estimation. Nous espérons, avec l’aide de tous et toutes, pouvoir les améliorer dans les prochaines années.

L’usage des plantes

Concernant l’usage des plantes, et après plusieurs discussions, Il a été décidé de ne pas inclure les usages possibles des plantes afin de ne pas encourager leur utilisation à des fins n’ayant pas toujours fait l’objet d’une confirmation scientifique et dont les résultats s’avèrent dans la plupart des cas douteux, qui ne contribuent à l’économie d’aucun pays et qui, au contraire, menacent la survie de nombreuses espèces de flore (et leur faune associée). En règle générale, les utilisations ne seront citées que lorsqu’elles sont bénéfiques pour l’environnement. (en entendant par exemple comme bénéfiques pour l’environnement les usages les plus utiles pour la restauration écologique). Cette décision a été prise parce que de nombreuses espèces sont précisément menacées par une collecte excessive.

Il existe pour le nord de l’Afrique des centaines de publications sur l’utilisation des plantes sauvages, sur leurs propriétés nutritionnelles pour l’homme et les animaux, leurs usages médicinaux, vétérinaires et magiques, leurs huiles essentielles, les propriétés des différentes essences de bois, etc. Ces questions font continuellement l’objet de publications de divers types, et les gens collectent de plus en plus de plantes dans la nature en raison de leurs propriétés réelles ou imaginaires.

Depuis la fin du XXe siècle, un cri d’alarme a été lancé pour dénoncer les abus en matière de collecte de plantes sauvages. Ainsi, dans la Liste rouge des plantes vasculaires d’Égypte (Flora Aegyptiaca Vol 1, 2000), en citant Cleome droserifolia, il était indiqué que « L’exploitation sévère comme plante médicinale a conduit à la disparition de ses populations de zones considérables ».

Plus récemment (2018), l’UICN a publié le livre Conserving wild plants in the South and East Mediterranean region. Les auteurs de chaque pays y ont indiqué quelles étaient les principales menaces pour la flore. Parmi les menaces les plus citées spécifiquement : récolte de plantes ; récolte incontrôlée de plantes pour la médecine et/ou l’alimentation ; récolte de plantes médicinales; collecte excessive de plantes médicinales ; récolte de plantes non durable ; surexploitation des ressources locales ‑plantes alimentaires … plantes aromatiques et médicinales.

Dans la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN, leur utilisation directe par l’homme est expressément indiquée entre les menaces pour la conservation des plantes. Parmi les espèces végétales évaluées dans le monde, 3 420 espèces sont menacées par la récolte (dont beaucoup sont herbacées). En outre, 26 590 espèces sont menacées par l’exploitation forestière et la récolte de bois . https://www.iucnredlist.org/search

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Grâce à la revue botanique Al Yasmina, tout le contenu de la « Flore de l’Afrique du Nord » de René Maire est désormais aisément consultable.
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