Salix L.

Genre composé d’environ 400 espèces réparties principalement dans l’hémisphère nord. Sa différenciation s’est avérée très problématique, car elles s’hybrident aisément ; il n’est donc pas rare d’observer des exemplaires intermédiaires entre deux espèces et d’autres issus de lignées introgressées (assimilables à une espèce, mais présentant certains caractères propres d’une autre). Dans le N. de l’Afrique, 8 espèces sont présentes dans l’aire méditerranéenne et les zones humides permanentes de l’extrémité septentrionale du Sahara, dont 3 disposent de vastes aires de répartition (Salix atrocinerea, S. pedicellata et S. purpurea). Moins connue est la répartition de deux espèces proches, susceptibles d’avoir été fréquemment confondues : S. alba et S. fragilis. Deux autres espèces se présentent très localisées le long des rivières du N. (S. triandra et S. eleagnos). Enfin, S. mucronata est très amplement répartie en Asie occidentale et en Afrique tropicale, pénétrant dans l’aire méditerranéenne nord-africaine à travers l’Égypte, atteignant à l’O. le N.-E. de la Libye.

Les saules possèdent un bois poreux et blanc, peu résistant, et sont très prisés par le bétail. Néanmoins, ils ont une valeur forestière exceptionnelle dans les terrains où les crues causent des dommages importants de manière récurrente. Ils s’enracinent avec facilité et peuvent être très largement utilisés pour le repeuplement des bords de rivières afin de freiner l’érosion de leurs berges et de diminuer la force et la vitesse du courant. Certaines espèces requièrent des terrains à bioclimat sec ou subhumide (S. alba, S. triandra, S. eleagnos et S. atrocinerea), tandis que d’autres, telles que S. purpurea et plus particulièrement S. pedicellata, sont bien adaptées à des terrains plus secs, là où les cours d’eau peuvent être asséchés plusieurs mois par an.

Mis à jour par: F. Alcaraz & J. Charco.