Asteriscus Mill.

Genre constitué de 10 espèces, dont 6 dans le N. de l’Afrique, parmi lesquelles 2 sont herbacées et 4 sous-arbustives à port réduit (jusqu’à 1,5 m), propres des zones désertiques et subdésertiques. La seule qui puisse être considérée comme arbustive est A. pinifolius, les trois autres dépassant à peine 50 cm de hauteur et se différencient de la précédente par leur caractère non glanduleux, elles sont :

A. graveolens (Forssk.) Less [Nauplius graveolens (Forssk.) Wiklund] (Ara. : Negued, robd, rabd, rabi. Tam./Tamahaq : Akatkat, hasnem, amio, amayu, tafsat, oukout). La plus amplement répartie. Elle se caractérise par ses rameaux blanchâtres, feuilles linéaires généralement entières (les médianes et basales à quelques dents dispersées), verdâtre-blanchâtre car en grande partie couvertes de poils blanchâtre-grisâtre. Espèce à aire de répartition saharo-arabique qui, dans le N. de l’Afrique, s’étend à travers le Sahara de l’Anti-Atlas et des zones basses au Haut Atlas au Maroc, avec quelques peuplements dans la vallée du Souss, jusqu’en Égypte, péninsule du Sinaï comprise. Les 2 autres espèces possèdent des feuilles plus larges, succulentes, obovales-spatulées, non linéaires.

A. imbricatus (Cav.) DC. (Ara.: Adrine) se différencie fondamentalement des espèces précédentes par ses feuilles spatulées, à bord denté-spinuleux, avec des feuilles qui entourent les capitules, oblongues-elliptiques, à bord entier. Elle est endémique des zones sableuses et pierreuses du Sahara occidental et de l’Anti-Atlas occidental, avec quelques peuplements dans le Maroc atlantique moyen.

A. schultzii (Bolle) Pit. & Proust (Odontospermum schultzii Bolle). Elle est l’espèce de plus petite taille, d’à peine 15 cm de haut, à feuilles poilues, à bord cilié, capitules floraux à fleurs centrales jaunes et fleurs périphériques à ligules blanches ou blanchâtre-jaunâtre. Elle était considérée comme endémique des îles Canaries orientales, mais est en réalité plus amplement répartie dans les provinces sèches et subdésertiques du continent, à proximité des côtes, du Sahara occidental jusqu’au Souss.

Très proche de Asteriscus, le genre Pallensis (Cass.) Cass. s’en différencie essentiellement par les akènes plats de ses fleurs ligulées. Dans le N. de l’Afrique, il est représenté par 6 espèces, toutes à aire de répartition méditerranéenne et irano-touranienne. Deux d’entre elles présentent des tiges ligneuses.

P. maritima (L.) Greuter [A. maritimus (L.) Less.], est un chamæphyte décombant de jusqu’à 40 cm de haut, endémique de la Méditerranée occidentale. À ramification dense et feuilles oblongues-ovées ou spatulées, elle présente des capitules sessiles ou très courtement pédonculés entourés de feuilles involucrales semblables aux caulinaires et inermes, et des fleurs hémiligulées jaune-doré ou jaune citron et des fleurs flosculeuses plus sombres. Ses akènes périphériques sont dépourvus d’ailes. Elle apparaît dans les falaises et formations rocheuses littorales et de l’intérieur, au Maroc, en Algérie et en Tunisie.

P. teknensis (Dobignard & Jacquemoud) Greuter & Jury, endémique du S.-O. du Maroc, se différencie fondamentalement de la précédente par ses akènes périphériques largement ailés.

Elles ne sont actuellement pas évaluées à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.

Mis à jour par: J. Charco. & B. Valdés.