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Ulex parviflorus Pourr.

U. africanus Webb

Fra.: Ajonc.   Esp.: Tojo.   Ang.: Mediterranean gorse.   Ara.: Chebroq.

Arbrisseau ou arbuste atteignant 1,5(2) m de haut, très épineux, hermaphrodite, très rameux, parfois intriqué et plus ou moins hémisphérique (lorsqu’il croît sur terrains secs, est très exposé aux vents ou est abrouti). Tiges et rameaux les plus vieux à écorce brunâtre, fendillée longitudinalement. Rameaux jeunes vert vif, striés, glabres ou glabrescents, d’abord un peu poilus, puis rapidement glabres. Épines solitaires, axillaires, rigides, pointues, d’abord pourvues de quelques poils, puis promptement glabres. Épines primaires de jusqu’à 3 cm, droites ou un peu arquées, alternes ; les secondaires beaucoup plus petites (jusqu’à 1 cm), voire absentes sur les tiges florifères. Phyllodes de 1-5 mm, aciculaires, spinescents, à l’aisselle desquels naissent les ramilles secondaires. Fleurs solitaires ou en groupes racémiformes de 2-3, sur les ramilles latérales spiniformes, à pédicelle de 2-3 mm, pubescent. Calice de 7-10 mm, bilabié, brun-rougeâtre, de long, villeux-soyeux, à poils courts très appliqués. Lèvres divisées jusqu’à la base, subégales, la supérieure bidentée au sommet, l’inférieure tridentée. Lèvre supérieure de 2-3 mm de large, subarrondie, l’inférieure atténuée, présentant souvent une constriction bien visible près de la base. Corolle de 10-13 mm, papilionacée, jaune, à étendard glabre, ailes glabres ou pourvues de quelques cils sur le bord, plus courtes que l’étendard et la carène, cette dernière plus ou moins soyeuse sur le dos, un peu plus courte que l’étendard. Androcée monodelphe. Ovaire poilu. Fruit en gousse de 11-15 × 5-6 mm, oblongue-ovoïde, comprimée, déhiscente, plus ou moins villeuse, aussi longue que le calice et la corolle, ces derniers marcescents, d’abord verte, puis grisâtre-noirâtre, à 2-4 graines. Graines de 2,5-3,4 × 1,6-2,2 mm, plus ou moins ovoïdes, un peu comprimées, brun-verdâtre, lisses et brillantes.

Floraison:

janvier-mai essentiellement.

 

Fructification:

avril-août.

Habitat:

Forêts clairsemées et matorrals sur tous types de terrains, depuis le niveau de la mer jusqu’à 1200 m d’altitude. En zones à bioclimat semi-aride à subhumide, aux étages thermoméditerranéen et supraméditerranéen.

Distribution:

L’espèce est répartie dans toute la région méditerranéenne occidentale. Les sous-espèces citées précédemment sont nord-africaines.

Observations:

Deux sous-espèces sont différenciées dans le N. de l’Afrique, tandis que la sous-espèce type est uniquement européenne (Espagne et S. de la France). U. parviflorus subsp. africanus (Webb) Greuter est de couleur généralement vert-jaunâtre, endémique de l’extrémité N. du Maroc (Rif, montagnes de Béni-Snassen) et du N.-O. de l’Algérie (monts littoraux et sublittoraux à l’O. d’Alger, monts d’Oran et de Tlemcen). U. parviflorus subsp. funkii (Webb) Guinea (U. parviflorus subsp. rivasgodayanus Cubas) peut atteindre jusqu’à 2 m de haut. Ses tiges, rameaux et épines sont abondamment couverts de poils longs, courbés, plus ou moins patents, qui confèrent à la plante un aspect blanchâtre. Endémique de la région bético-rifaine, elle est une composante des matorrals typiques des calcarénites dolomitiques. Elle se développe dans l’étage thermoméditerranéen et, dans une moindre mesure, mésoméditerranéen, entre 300 et 1200 m d’altitude. Elle apparaît dans le Rif occidental, le parc national de Talassemtane et les alentours de Targuist.

État de conservation:

Espèce relativement commune à aire de répartition vaste, qui n’est pas considérée comme menacée. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.

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