Revenir

Smilax aspera L.

Fra.: Salsepareille.   Esp.: Zarzaparrilla, uva deperro, silvamar.   Ang.: Common smilax, Mediterranean smilax.   Ara.: Zeqrech, allaïq, chequeruda, skridja, luwaya, tanesfalt, tansfalat, luaya, ochba, ûsba, alenda, asref, aakkirchu, sekkirchu.   Tam.: Sigarsu, iskerchi, iskirech, sebarina.

Plante grimpante à feuilles persistantes, dioïque, sarmenteuse, à tiges très anguleuses qui s’élèvent en zigzag, pourvues de petites épines crochues qui lui permettent de se fixer à son support avec plus de facilité. Les tiges peuvent devenir fortement ligneuses, atteignant jusqu’à 5 cm de diamètre et 15 m de long, et surpassant même parfois ces dimensions. La partie distale de la tige est herbacée. Feuilles alternes (2-11 mm de long), pétiolées, larges ou étroitement cordiformes, aiguës, entièrement glabres, coriaces et brillantes, à bord entier mais pourvu parfois de petites épines pouvant également apparaître sur la nervure centrale. La base du pétiole présente 1 ou 2 vrilles grâce auxquelles la plante peut s’enchevêtrer entre tiges et rameaux, formant ainsi un treillis qui lui permet de se développer en hauteur. Les plantes mâles produisent des fleurs à périanthe divisé en 6 pièces ouvertes en étoile en guise de pétales, de couleur vert-jaunâtre ou vert-rougeâtre, à tons très clairs. Elles possèdent 6 étamines. Ces fleurs se groupent en bouquets ombelliformes pendants. Les fleurs des pieds femelles sont semblables, mais à étamines rudimentaires et stériles. Le fruit est une baie globuleuse (5-8 mm), rouge ou noire, brillante, en racèmes pendants.

Floraison:

mai-juillet.

 

Fructification:

octobre-novembre.

Habitat:

Sur tous types de substrats, à bioclimat semi-aride à humide, aux étages inframéditerranéen et mésoméditerranéen. Généralement au sein des forêts et matorrals sclérophylles davantage thermophiles.

Distribution:

Région méditerranéenne. Dans le N. de l’Afrique, elle est commune dans toute l’aire non saharienne et non steppique, manquant en haute montagne. Elle s’étend au S. jusqu’à l’Anti-Atlas et l’Atlas saharien.

Observations:

L’espèce est représentée par 2 variétés dans le N. de l’Afrique : la var. aspera, à feuilles étroites, pourvues d’aiguillons sur le bord, la nervure centrale et le pétiole, et la var. mauritanica (S. mauritanica Poiret, S. aspera var. altissima Moris & De Not.), qui se différencie par ses feuilles plus grandes et plus larges, largement ou totalement dépourvues de ces aiguillons. Toutes deux apparaissent ici et là dans tous les habitats propices de la région, la var. mauritanica étant habituellement plus fréquente. Il s’avère parfois difficile de les différencier, ce qui amène certains auteurs à ne pas accepter cette séparation.

État de conservation:

Espèce commune et même abondante localement. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.

Menu