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Juniperus sabina L.

Fra.: genévrier sabine, sabine, sabinier.   Esp.: sabina rastrera.

Arbuste prostré, très long, dioïque, qui ne dépasse généralement pas 1 m de haut, bien que ses branches peuvent s’étendre dans toutes les directions donnant une couverture végétale dense de plusieurs mètres (jusqu’à 8-10), formant des taches très caractéristiques dans le paysage de la haute montagne. Branches nombreuses avec rameaux aplatis, à feuilles squamiformes, décussées, jusqu’à 1,3 mm, ovales, obtuses ou subaiguës, imbriquées, à marge non scarieuse. Les feuilles des plus jeunes exemplaires sont aciculaires (jusqu’à 3,5 mm), comme dans le reste de la famille. Cônes mâles ovoïdes, disposés à l’extrémité des rameaux. Les cônes femelles ou galbules, apparaissant sur de courtes ramilles latérales, sont subglobeuses (4-6 mm) noir-bleuâtre ou pourpre foncé à la maturité, généralement couverts d’une pruine blanc-bleuâtre, en particulier lorsqu’ils sont en processus de maturation.

Floraison:

de la fin de l’été au printemps.

 

Fructification:

au cours de la deuxième année, en automne et au printemps.

Habitat:

Moyenne et haute montagne calcaire, en bioclimat au moins subhumide des étages supraméditerranéen et oroméditerranéen, avec neige et gelées fréquentes.

Distribution:

C’est une espèce des montagnes de l’Europe centrale et méridionale. Dans le Nord de l’Afrique, elle est très rare, étant uniquement retrouvée sur les crêtes calcaires du massif du Djurdjura (1800 m) ou elle occupe les aff1eurements diaclasés les plus puissants (calcaires et calcaires dolomitiques) sur trois stations totalisant une vingtaine d’hectares qui méritent d’être classés en réserve intégrale. Sa régénération est délicate. Elle a également été citée dans le Rif occidental (au sommet des montagnes calcaires proches de Chefchaouen) où, elle a été recherchée sans succès dans le cadre de ce projet, et n’est plus citée au sein de la littérature récente, sa présence y semblant donc douteuse.

État de conservation:

Est considérée comme Quasi menacée (NT) à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN (Farjon, 2013). Cependant, l’analyse de leur situation dans le Nord de l’Afrique amènerait probablement à être considérée comme En danger critique (CR). En Algérie, J. sabina est incluse dans la Liste des espèces végétales non cultivées protégées (décret exécutif 12-03 du 4 janvier 2012).

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