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Crataegus azarolus L.

C. azarolus L. var. aronia L., C. aronia (Willd.) Bosc, Mespilus azarolus (L.) All.

Fra.: Azérolier.   Esp.: Acerolo.   Ang.: Azarole, azerole, Mediterranean medlar.   Ara.: Zaarura, za’arur, tefifiha.   Tam.: tazaarurt, tafirez, zinebit.

Arbuste ou petit arbre caducifolié, épineux, atteignant 8(10) m de haut, à port irrégulier mais plus ou moins ovale-oblong et rameaux étalés ou étalés-dressés. Tronc bien défini, droit ou légèrement tortueux chez les vieux exemplaires qui se développent en bonnes conditions écologiques, à écorce brun-grisâtre, fendillée. Rameaux brun-grisâtre, ceux peu âgés brunâtres ou bruns, les plus jeunes brun-blanchâtre car couverts d’un indument court, blanc, villeux-laineux. Feuilles [(1,5)2,5-4,5(5) × (1)2-4(4,5) cm] alternes, obovées ou ovales-rhomboïdes, aiguës, à base cunéiforme, bord à 3-5 lobules courts ou parfois très fendus (presque jusqu’à la moitié de la nervure centrale), entiers ou à sommet denté ou présentant de petits lobules obtus, légèrement coriaces, vertes sur les deux faces, d’abord villeuses puis finalement glabres sur l’endroit et glabres ou glabrescentes sur l’envers. Pétiole villeux-tomenteux, de 0,5-1,5 cm de long. Stipules à bord entier. Inflorescences terminales sur brachyblastes, corymbiformes, à ramifications villeuses-tomenteuses. Calice tomenteux, à 5 petits sépales triangulaires de 1,5-2 mm de long. Corolle à 5 pétales blancs, glabres, suborbiculaires de (4)5-6(7,5) mm de long. Étamines nombreuses (16-22), à anthères pourprées. Styles : 2-3, rarement 1, 4 ou 5, libres, villeux à la base. Fruit en piridion charnu, subglobuleux, couronné par le calice persistant, rouge ou rougeâtre-jaunâtre, glabre, à (1)2-3(4) graines.

Floraison:

avril-mai.

 

Fructification:

août-octobre.

Habitat:

Forêts et matorrals sur terrains divers de basse et moyenne montagne, en milieu tempéré ou frais subhumide à hyperhumide, ou sous forme de relique dans les montagnes plus sèches.

Distribution:

Méditerranée centro-orientale. Il s’agit d’une espèce peu habituelle dans le N. de l’Afrique, bien que des pieds isolés apparaissent dans l’E. de l’Algérie (Atlas tellien centro-occidental) et le N. de la Tunisie (s’étendant vers le S. jusque dans la dorsale tunisienne et les alentours de Sousse) ; elle réapparaît beaucoup plus à l’E. dans les montagnes du Sinaï. Au Maroc, elle est citée comme cultivée (parfois spontanée), de même qu’en Lybie, où son caractère spontané est incertain.

Observations:

Elle s’hybride avec C. monogyna et pour donner naissance à C. × ruscinonensis Gren. & Blanc, citée en Algérie, dont il conviendrait de vérifier si elle correspond à celle décrite dans la péninsule du Sinaï comme C. × sinaica Boiss (Ara. : Za’arour). Elle se différencie de C. azarolus par ses feuilles glabres ou glabrescentes sur l’envers et ses tiges jeunes glabres ou éparsement poilues. Elle fleurit au printemps. Cet hybride est également présent en Syrie et en Arabie saoudite.

État de conservation:

Espèce relativement commune, qui ne semble pas menacée. Considérée comme de Préoccupation mineure (LC) à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN (Guner, 1998). Dans la Liste rouge des plantes vasculaires d’Égypte (Flora Aegyptiaca Vol 1, 2000), C. × sinaica est cataloguée comme « menacée ».

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