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Combretum aculeatum Vent.

Arbuste hermaphrodite, grimpant, pouvant atteindre jusqu’à 4 m de haut en prenant appui sur les arbres ou rochers (jusqu’à 8 m dans les zones plus pluvieuses). Rameaux à écorce grisâtre à rouge foncé, fibreuse, à épines recourbées de jusqu’à 3 cm, qui ne sont en réalité que des pétioles grossis et indurés. Ramilles jeunes poilues, pubescentes. Feuilles de 3-5 × 5-7(8) cm, simples, à pétioles de 1-10 mm, opposées ou subopposées, ovées, obovées ou elliptiques (suborbiculaires de jeunesse), aiguës, obtuses ou émarginées, à bord entier, glabrescentes à pubescentes sur les deux faces, les plus jeunes toujours pubescentes. Stipules absentes. Inflorescences corymbiformes, axillaires, de 1,5-2 cm, à bractées foliacées longuement pétiolées. Fleurs pentamères, très odorantes. Sépales soudés, à 5 lobules triangulaires, peu profonds, verdâtres à rougeâtres. Pétales de 4-6 × 1-2 mm, libres, largement lancéolés, très rétrécis vers la base, blancs, blanc-rougeâtre ou jaunâtres, parfois pubescents à l’extérieur. Étamines insérées sur le tube du calice, à filets de 5-10 mm et anthères rouges, longuement exsertes. Ovaire infère. Fruit en samare ovoïde (1,2-2,7 cm de long) parcourue longitudinalement par 5 ailes papyracées de 4-6 mm de large, indéhiscente, jaune clair à brun-rougeâtre, glabre ou pubescente.

Floraison:

mars-juin.

 

Fructification:

juin-octobre.

Habitat:

Forêts clairsemées, savanes et matorrals en zones sèches et subdésertiques. Sur tous types de terrains, rocheux, siliceux, sableux, etc., depuis quasiment le niveau de la mer jusqu’à environ 600 m d’altitude. Elle atteint fort logiquement son développement maximal sur les berges des cours d’eau permanents ou temporaires.

Distribution:

Afrique nord-équatoriale principalement, s’étendant au S.-E jusqu’en Tanzanie. Elle s’avère de moins en moins commune dans le N. de l’Afrique, mais est amplement répartie du Sahara occidental à la mer Rouge, au Soudan et en Érythrée.

Observations:

À l’instar de presque tous les arbres et arbustes du Sahara et du Sahel, l’espèce présente de nombreuses propriétés traditionnellement mises à profit par la population locale. Cependant, les graves sécheresses des dernières décennies, conjuguées à l’augmentation du cheptel et à une collecte excessive de bois destiné aux usages domestiques et à la production de charbon, entraînent une raréfaction de cette dernière et de nombreuses autres espèces du S. du Sahara et du Sahel.

État de conservation:

Espèce de moins en moins commune mais à aire de répartition vaste. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.

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