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Tamarix amplexicaulis Ehrenb.

T. pauciovulata J. Gay ex Batt & Trab., T. balansae J. Gay ex Batt. & Trab., T. trabutii Maire, T. balansae var. longipes Maire, T. balansae var. microstyla Maire.

Fra.: Tamaris pauciovulé.   Esp.: Taray, taraje, atarfe.   Ang.: Tamarisk.   Ara.: Azaua, hazaua, tarfa, tarfaya, laâdab, obadah, (Égypte): aamaab.   Tam./Tamahaq: Takerbita, tabarkat, tabarkal, tazootit, tazaut.

Petit arbre ou arbuste à feuilles persistantes, hermaphrodite, de jusqu’à 8(10) m de haut, à houppier vaste mais peu dense. Tronc dressé de 20-40 cm de diamètre, rarement davantage, à écorce brun-grisâtre, légèrement fendillée longitudinalement. Rameaux étalés-dressés, à écorce plus ou moins lisse, brun-grisâtre à rougeâtre. Ramilles très effilées et flexibles, brun-rougeâtre à rouges, vertes les plus jeunes. Feuilles très courtes (1-5 mm), alternes, sessiles, sans stipules, larges –fréquemment plus larges que longues–, squamiformes, triangulaires, à pointe peu aiguë, un peu apprimées à la ramille sur laquelle elles croissent, qu’elles embrassent presque entièrement. La moitié supérieure de la feuille est parfois libre et légèrement recourbée vers l’arrière. Limbe foliaire pourvu de glandes sécrétrices de sel, nombreuses et bien visibles. Parfois, en particulier dans les lits et berges des sebkhas, la présence de sel sécrété est si abondante qu’elle ne permet pas de distinguer les feuilles, ce qui donne un aspect entièrement blanchâtre à tous les organes de l’arbre, tronc et rameaux primaires exclus. Les racèmes (30-70 × 8-9 mm) naissent sur les jeunes ramilles, à fleurs peu denses. Fleurs relativement grandes (6-10 mm de diamètre), subsessiles, à 5 pétales (1,5-2 mm de long) largement ovés-elliptiques ou largement ovés, roses. Étamines en nombre très varié, y compris entre les fleurs d’un même racème, mais toujours entre 6 et 12. Le disque nectarifère est parasinlophe, et s’avère particulièrement remarquable par la présence d’un grand nombre de lobules et d’étamines. Sépales et bractées plus ou moins ovoïdes. Le fruit est une capsule ovoïde-pyramidale [4-6(10) mm de long], de couleur rouge, qui libère en s’ouvrant de nombreuses graines minuscules pourvues de poils blanchâtres unicellulaires.

Floraison:

février-mai.

 

Fructification:

mars-juillet.

Habitat:

Terrains désertiques présentant une certaine humidité édaphique. Lits et berges des rivières et sebkhas peu riches en eau et à salinité élevée.

Distribution:

Région saharo-arabique. Dans le N. de l’Afrique, principalement au Sahara central et septentrional, de l’océan atlantique à la mer Rouge.

Observations:

Dans tous les ouvrages botaniques classiques de la région, cette espèce a été dénommée T. pauciovulata et T. balansae, ainsi que, plus rarement, T. trabutii, et c’est ainsi qu’elle apparaît également dans de nombreux herbiers. Cependant, ayant été démontré qu’il s’agit d’une seule et même espèce, et suivant les règles internationales actuelles de nomenclature botanique, le nom qui devrait prévaloir est T. amplexicaulis, attribué par Christian G. Ehrenberg en 1827.

Une autre espèce nord-africaine, à fleurs pourvues d’un grand nombre d’étamines (jusqu’à 13), T. passerinoides Delile ex Desv. [incl. T. macrocarpa (Ehrenb.) Bunge] [Ara. (Égypte) : Aamaab], se différencie très bien de T. amplexicaulis par ses feuilles généralement plus longues et étroites (sa plasticité englobe parfois la forme des feuilles de T. amplexicaulis), ses pétales plus grands (3-6 mm de long) et sa capsule fructifère également plus longue (6-12 mm) ; elle se développe en Asie occidentale et dans le N. de l’Afrique, parvenant à être relativement commune en Égypte et en Libye, s’étendant à l’O. jusqu’au Sahara central (Algérie). Elle présente d’autres peuplements dans les zones côtières et subcôtières du Sahara atlantique méridional, parvenant aux portes du Sénégal. Fréquemment confondue dans le passé avec T. amplexicaulis, son aire de répartition nord-africaine n’est pas bien définie.

État de conservation:

Espèces relativement communes à aire de répartition vaste, qui ne sont pas considérées comme menacées. T. amplexicaulis est considérée comme de Préoccupation mineure (LC) à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN (Crowley, 2021). En Algérie, T. amplexicaulis est incluse (comme T. balansae) dans la Liste des espèces végétales non cultivées protégées (décret exécutif 12-03 du 4 janvier 2012).

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