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Rosa spinosissima L.

Incl. R. pimpinellifolia L. p.p.

Fra.: Rosier, eglantier.   Esp.: Rosal silvestre, rosal espinosísimo.   Ang.: Burnet rose.   Ara.: Werd er zerub.

Arbrisseau ou arbuste caducifolié, à tiges plus ou moins dressées, de jusqu’à 0,5(1) m de haut. Tiges glabres, rougeâtres, à nombreux aiguillons et épines (jusqu’à 10 pour chaque cm de tige), de différentes tailles et formes (généralement droites et de section circulaire, mais également en combinaison avec d’autres courbées et un peu planes). Feuilles à 5-11 folioles (6-15 × 4-12 mm) elliptiques à ovales-elliptiques ou orbiculaires, à base plus ou moins arrondie ou légèrement cunéiforme, bord finement serré, un peu coriaces, glabres et églanduleuses sur l’endroit, glanduleuses ou non sur l’envers. Pétiole et rachis glabres, mais pourvus de glandes et de petits aiguillons et de fines épines. Stipules de 5-10 mm de large, longuement soudées au pétiole. Fleurs solitaires, terminales sur de courtes ramilles latérales, sans bractées (ou à bractées très petites), à pédicelles (10-30 mm) pourvus de nombreuses glandes ou églanduleux. Sépales (8-14 × 2-4 mm), entiers ou présentant très rarement un petit lobule latéral, à nombreuses glandes sur le bord et le dos ou églanduleux, dressés ou retournés vers l’arrière, persistants. Corolle blanche, mais légèrement jaunâtre à la base des pétales, de 30-40 mm de diamètre, à 5 pétales de 15-20 mm de large, un peu échancrés au sommet. Au centre de la fleur, dépassant du disque du réceptacle, apparaissent les styles, libres (non soudés), pubescents. Étamines très nombreuses, jaunes. Fruit (cynorrhodon) formé d’un ensemble fourni d’akènes enfermés dans un réceptacle ou urcéole, à contour plus ou moins sphérique, glanduleux ou pas, d’abord vert, puis rouge, et enfin noir à pleine maturité, sur lequel apparaît le calice persistant.

Floraison:

avril-août.

 

Fructification:

août-novembre.

Habitat:

Forêts, matorrals et formations rocheuses, préférablement en sols plus ou moins humides, sur terrains très divers, semblant cependant mieux s’adapter aux substrats basiques. L’espèce occupe une plage altitudinale très ample, pouvant apparaître depuis le niveau de la mer jusqu’à environ 2200 m d’altitude, aux étages thermoméditerranéen à supraméditerranéen.

Distribution:

Grande partie de l’Eurasie. Dans le N. de l’Afrique, elle n’apparaît que dans l’aire méditerranéenne de l’Algérie, citée dans le Djebel Babor (où elle n’a plus été observée) et les Djebel Faraoun et Djebel Chélia (Aurès).

Observations:

Il s’agit d’une espèce aisément différenciable du fait de la grande densité de ses épines et fruits sphériques et noirâtres ; certains exemplaires peuvent néanmoins s’avérer douteux en raison de ses fréquentes hybridations. De nombreux taxons infraspécifiques de cette espèce ont été décrits dans son ample aire de répartition.

État de conservation:

Espèce commune et à aire de répartition vaste. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.

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