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Rhizophora racemosa G. Mey.

Fra.: Palétuvier rouge, grand palétuvier grisportuguese.   Esp.: Mangle caballero.  Ing.: Red mangrove.   Senegal-Gambia: Mâgli, mangi.

Arbre ou arbuste à feuilles persistantes atteignant 8(15) m de haut dans la première bande forestière à partir du littoral mais, plus à l’intérieur des terres, il atteint un port clairement arboricole avec jusqu’à 30(40) m de haut et une circonférence du tronc allant jusqu’à 2,5 m. Normalement sans tronc principal défini à partir de la base du sol. La « base » du tronc apparaît surélevée sur un ensemble de racines aériennes qui forment une sorte de dôme enchevêtré, de 1 ou plusieurs mètres de haut, au sommet duquel ces racines convergent, donnant progressivement forme à un seul tronc qui bientôt se ramifie ou reste droit. Écorce grisâtre ou gris orangé, lisse, sur les branches avec des cicatrices ellipsoïdales laissées par la base des pétioles des feuilles tombées. Jeunes rameaux rougeâtres. Feuilles opposées (7-13 × 2,5-5 cm), coriaces, glabres, elliptiques à obovales-elliptiques, entières, à apex aigu ou obtus non mucroné, base arrondie ou cunéiforme ; jaunâtre verdâtre lorsqu’il est jeune, à maturité, vert foncé sur le dessus et un peu plus clair sur le dessous. Nervure médiane très proéminente, parfois rougeâtre sur le dessous, nervures secondaires à peine visibles. Pétiole 1-2 cm. Stipules allongées, aiguës. Inflorescence en cymes axillaires, de 5-7 cm de long, à 8-20 fleurs tétramères, avec un pédoncule principal de 1,5-4 cm et des pédicelles de 3-4 mm. Bractées, coriaces, obtuses, persistantes. Calice campanulé, épais, blanchâtre-verdâtre, avec des sépales de 8-11 mm de long et de 3-4,5 mm de large, ovales, à apex aigu. Pétales d’environ 6-10 mm de long, étroitement ovales à oblongs-lancéolés, avec de longs poils laineux blanchâtres sur les bords, charnus, blanchâtres-jaunâtres, s’étendant entre les sépales, pas sur eux. Ovaire ovoïde-conique. 8 étamines. Le fruit est une baie dure, brune, ovoïde avec 1-2 graines qui se développent à l’intérieur (viviparité) donnant naissance à une propagule ou hypocotyle très allongée (30-65 cm) à section circulaire, légèrement rétrécie aux extrémités, d’abord verte, puis brun grisâtre foncé, à lenticelles. Cette propagule se forme dans l’arbre et lorsqu’elle tombe elle peut s’enraciner directement dans le sol ou (comme elle flotte dans l’eau) être emportée par les courants marins sur des centaines de km et s’enraciner sur n’importe quelle plage tropicale.

Floraison:

Sans données pour cette région

 

Fructification:

Sans données pour cette région

Habitat:

Embouchures de fleuves, lagunes côtières, marais, en climat tropical, où il forme des forêts, parfois très denses, seul ou, plus fréquemment, avec d’autres espèces du genre, le long des berges limono-sableuses des fleuves.

Distribution:

Zones côtières tropicales d’Amérique et, en Afrique, sur la côte occidentale, du nord du Sénégal au nord de l’Angola.

Observations:

Les deltas fluviaux et d’autres basses terres côtières riches en sel de l’Afrique de l’Ouest tropicale sont bordés de mangroves tidales, dominées par des espèces d’arbres et d’arbustes des genres Rhizophora et Avicennia. Lorsque de nouveaux marais se forment, les prairies apparaissent en premier, suivies de R. racemosa, espèce d’arbre pionnière. Au fil du temps, la boue se solidifie et d’autres espèces d’arbres et d’autres plantes arrivent. Du côté de la mer, les arbres sont bas, mais poussent plus haut à l’intérieur des terres. Dans les vastes zones de mangroves d’Afrique de l’Ouest, R. racemosa est l’espèce d’arbre la plus abondante, mais dans les mangroves du Sénégal et de la Gambie, l’espèce la plus commune, dominante et parfois unique est actuellement R. mangle, tandis que la plus grande, comme dans le reste du la région, c’est R. racemosa.

État de conservation:

Espèce relativement commune et largement distribuée, mais avec une forte baisse de ses populations. Sur la Liste rouge des espèces de l’UICN, elle est évaluée comme Préoccupation mineure (LC) à l’échelle mondiale (Ellison, A., Farnsworth, E. & Moore, G. 2010).

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