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Quercus canariensis Willd.

Q. faginea Lam. subsp. baetica (Webb) Maire, Q. baetica Villar, Q. nordafricana Villar, Q. mirbeckii Durieu, Q. lusitanica Lam. var. baetica Webb

Fra.: Chêne zéen.   Esp.: Quejigo moruno, quejigo peloso.   Ang.: Hairy oak, algerian oak.   Ara.: Ballut ez-zane, zehn.   Tam.: Techt, tachta, tist, test, tazent, azzen, ezzen, alba.

Arbre marcescent, monoïque, de jusqu’à 30 m de haut, à port longuement ové ou plus ou moins arrondi, régulier. Tronc plus ou moins droit, de jusqu’à 1,5 m de diamètre, à écorce brun-grisâtre, profondément fendillée longitudinalement et transversalement chez les exemplaires les plus âgés. Rameaux étalés-dressés. Ramilles jeunes brunes, couvertes de poils feutrés qui disparaissent par la suite, devenant glabrescentes. Feuilles (5-20 × 2,5-11 cm) alternes, marcescentes, peu coriaces, ovées, elliptiques ou obovées-elliptiques, à dents larges subaiguës sur le bord, tomenteuses sur les deux faces de jeunesse, à indument dense composé de poils étoilés qui se détachent enchevêtrés ; les feuilles adultes sont d’un vert plus ou moins foncé sur l’endroit, glabrescentes, plus claires et glauques sur l’envers, qui est entièrement glabre à exception de quelques poils qui subsistent près des nervures principales. Pétiole de 8-30 mm, glabrescent. Fleurs mâles nombreuses en chatons, jaune-verdâtre et pendants, de 4-8 cm. Les fleurs femelles naissent solitaires en épis courts, dressés. Le fruit (gland) est un akène largement ovoïde de 2-3 × 1,2-1,8 cm, à enveloppe châtain-jaunâtre et cupule à écailles ovées-triangulaires, tomenteuses, imbriquées : les inférieures appliquées et légèrement gibbeuses, et les supérieures à extrémités plus ou moins libres.

Floraison:

mars-mai.

 

Fructification:

octobre-novembre.

Habitat:

Espèce calcifuge qui ne s’élève pas à grande altitude (jusqu’à 1400 m), en zones à bioclimat subhumide à hyperhumide, aux étages thermoméditerranéen supérieur à supraméditerranéen.

Distribution:

Péninsule ibérique et N. de l’Afrique, où elle forme des forêts très vastes en Kabylie et en Kroumirie (N.-O. de la Tunisie) et, de manière plus fragmentée, dans presque toutes les montagnes du Tell algérien (Kabylie, massifs de Blida, du Ouarsenis, etc.) et au Maroc (Rif centro-occidental, Gharb septentrional et Moyen Atlas –Djebel Tazekka), avec présence de pieds isolés ou formant de petits bosquets en direction du S., jusque dans le Haut Atlas centro-occidental.

Observations:

Bien qu’elle ait été traditionnellement traitée comme Q. faginea au sein de la bibliographie botanique nord-africaine, sa séparation au niveau spécifique est amplement acceptée et l’utilisation du nom de Q. canariensis s’impose. Ce nom est par ailleurs polémique, cette espèce n’étant pas présente dans les îles Canaries, et se doit à une étiquette erronée de l’herbier de Broussonet (Habitat in Teneriffa), qui contenait des échantillons de plantes en provenance des îles Canaries et du Maroc.

État de conservation:

Espèce commune et à aire de répartition vaste. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.

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