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Prunus lusitanica L.

Padus lusitanica (L.) Mill., Cerasus lusitanica (L.) Dum. Cours., Laurocerasus lusitanica (L.) M. Roem.

Fra.: Laurier du Portugal.   Esp.: Loro.   Ang.: Portuguese laurel.

Petit arbre à feuilles persistantes, hermaphrodite, atteignant 8(10) m de haut, à port irrégulier mais plus ou moins largement ovoïde, rameaux étalés et feuillage dense. Tronc généralement bien défini, à écorce grisâtre, fendillée et très foncée chez les exemplaires plus âgés. Ramilles jeunes glabres, vertes ou parfois rougeâtres. Feuilles (7-15 × 2,5-5 cm) alternes, ovées-lancéolées ou lancéolées, obtuses, légèrement acuminées, à base arrondie ou un peu atténuée, bord serré, à dents parfois peu visibles et espacées, coriaces, glabres, de couleur vert vif foncé ponctuée de blanc sur l’endroit et un peu pâles sur l’envers. Inflorescences en racèmes longs (jusqu’à 28 cm), denses, à 30-80(100) fleurs, dressés ou pendants, axillaires, plus longs que la feuille, sans petites feuilles basales. Fleurs petites, de 8-12 mm de diamètre, à pédicelle glabre de moins de 5 mm de long. Calice à 5 sépales verts, triangulaires-suborbiculaires, très petits (0,8-1,2 mm de long). Corolle à 5 pétales blancs, ovales-suborbiculaires, de 3-5 mm de long. Étamines nombreuses (20 environ), à filets blancs ou rosâtres et anthères jaunes. Fruit en drupe ovoïde plus ou moins aiguë, fréquemment apiculée, de 8-13 mm de long, glabre, d’abord verte, puis rouge et finalement noire. Graine ovoïde, non comprimée, à surface lisse.

Floraison:

mai-juillet.

 

Fructification:

septembre-novembre.

Habitat:

Forêts humides subissant une sécheresse estivale très réduite, fréquemment le long des cours d’eau. Montagnes offrant des abris qui permettent un microclimat similaire à celui qui existait dans l’aire méditerranéenne pendant le Tertiaire. En zones à bioclimat humide à hyperhumide, parfois également subhumide (alors à proximité de rivières et ruisseaux, ou sous microclimats particuliers), aux étages mésoméditerranéen à supraméditerranéen.

Distribution:

Extrémité occidentale du bassin méditerranéen et îles macaronésiennes. Au Maroc, certains bosquets survivent dans le Rif siliceux occidental, ainsi que quelques pieds isolés dans le massif du Tazzeka (Bab Ahzar) et le Djebel Tirardine (vallée de l’Agouni, Haut Atlas).

État de conservation:

Espèce peu commune et à aire de répartition restreinte. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.

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