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Pistacia khinjuk Stocks

P. acuminata Boiss. & Buhse

Ang.: Kolkhoung.   Ara.: Botom.

Arbuste ou petit arbre caducifolié, dioïque, de 3-8(10) m de haut. Feuilles imparipennées de 7-15 cm de long, à (3)5-9 folioles de taille très variable, pétiolulées, de 2-10 × 1-4(7) cm, ovées à oblongues ou oblongues-lancéolées, à sommet acuminé ou aigu, glabres sur la nervure médiane (pubérulentes chez l’espèce type). Rachis cylindrique, non ailé. Inflorescences à fleurs mâles en panicules lâches de 5-12 cm, dressées, très ramifiées, poilues. Inflorescences femelles dressées et larges, ramifiées depuis la base, à bractées blanchâtres et poilues. Fleurs très petites et nombreuses, unisexuées, à bractéoles sépaloïdes. Fleurs mâles à 1 bractée, linéaire-lancéolée, blanchâtre, poilue, aussi longue ou plus que la fleur, à 2-4 bractéoles, 4-5 étamines et pistil rudimentaire, ces deux derniers organes de couleur carmin. Fleurs femelles pédicellées, à 2-3 bractées de différentes longueurs et 5 bractéoles. Pistil à style très court et stigmates plus longs que l’ovaire et le style réunis. Fruit en drupe globuleuse, légèrement comprimée, de 4-6 mm, apiculée.

Floraison:

mars-juin.

 

Fructification:

août-novembre.

Habitat:

Dans toute son aire de répartition, elle est présente aussi bien dans les montagnes, où elle atteint 3000 m d’altitude, que dans les zones calcaires et granitiques et les zones sableuses désertiques. Dans la portion orientale de son aire de répartition, elle forme partie des forêts de Quercus et Pinus. Dans les zones les plus désertiques de Syrie, il s’agit habituellement d’une espèce importante dans les masses forestières. En Égypte, elle apparaît dans les zones montagneuses, sur les versants protégés en milieux rupicoles, sur calcaires et granites.

Distribution:

Espèce d’optimum irano-touranien, présente dans d’autres régions biogéographiques proches, répartie dans les montagnes (jusqu’à 3000 m d’altitude) du N.-E. de la Syrie ainsi que de l’Égypte, la Jordanie, la Turquie, l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Irak, l’Afghanistan et le Pakistan, N. de l’Inde et Népal. En Égypte, elle est présente dans les montagnes du désert oriental et dans celles du S. de la péninsule du Sinaï. Elle a également été citée dans le N.-E. du Soudan, mais il est probable que ces références correspondent à P. falcata.

Observations:

Deux variétés ont été citées en Égypte : la var. glabra Schweinf. ex Engl., à (3)5-9 folioles à rachis et nervure médiane glabres, et la var. microphylla Boiss., également glabre et à 3-5 folioles de très petite taille (Zohary, 1952 et Boulos, 2000), qui seraient déviantes par rapport aux peuplements asiatiques. Dans une révision postérieure du genre (Al-Saghir & Porter, 2012), les peuplements égyptiens du Djebel Galala, ainsi que d’autres situés plus au S. (Djebel Elba) non repris dans les travaux précédents, ont été inclus dans le champ de variabilité de P. falcata.

L’interprétation de l’identité de ces peuplements, ou pour le moins ceux du Djebel Galala, est controversée, compte tenu de la proximité morphologique des deux taxons qui, de plus, s’agissant parfois de formes xérophytiques soumises à un stress hydrique, peuvent s’avérer déviants. Quoi qu’il en soit, les folioles de P. khinjuk sont habituellement plus larges, à limbe symétrique et feuilles toujours imparipennées.

État de conservation:

Espèce commune et à aire de répartition vaste. Considérée comme de Préoccupation mineure (LC) à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN (Rhodes & Maxted, 2016). Dans le Liste rouge des plantes vasculaires d’Égypte (Flora Aegyptiaca Vol 1, 2000), elle est cataloguée comme « vulnérable ».

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