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Phlomis purpurea L.

Fra.: Phlomis.   Esp.: Matagallo, crestagallo.   Ang.: Purple phlomis, purple sage.

Arbuste à feuilles persistantes, hermaphrodite, de 1,5(2) m de haut, dressé, rameux. Tiges et rameaux les plus vieux à écorce brun-grisâtre. Rameaux jeunes verts, bien qu’apparaissant un peu blanchâtres car couverts d’un tomentum laineux dense de poils blanchâtres. Feuilles (3-9 × 0,8-3,5 cm), ovées ou lancéolées, obtuses, cordiformes ou arrondie à la base, à pétiole long (1-4 cm), bord subentier ou à dents épaisses, obtuses, peu profondes. Limbe très rugueux, à nervure centrale très prononcée sur l’envers, de couleur vert vif et glabrescent sur l’endroit et blanchâtre-cotonneux sur l’envers, car il y est couvert de poils étoilés blanchâtres Inflorescences en faux verticilles (verticillastres) de 6-10 fleurs chacun, situés à l’aisselle des feuilles supérieures. Bractées florales lancéolées, douces au toucher, cotonneuses. Fleurs de couleur pourpre clair, rosâtres, grandes (22-27 mm). Calice tubuleux-campanulé, de 15-20 mm, à 5 dents obtuses plus longues que larges, obtuses, chacune terminées en un mucron plus court que la dent. Corolle à 2 lèvres très inégales, la supérieure couvrant le reste de la fleur à la manière d’un casque, et l’inférieure, plus petite, divisée en 3 lobes. Étamine : 4, occultées par la lèvre supérieure. Fruit plus petit, sec, composé de 4 petites noix (fréquemment 1-3 suite au mauvais développement de certaines), foncé, situé à l’intérieur du calice persistant. 2n = 20.

Floraison:

mars-juillet.

 

Fructification:

mai-août.

Habitat:

Forêt et matorrals sur terrains très divers, en milieu sec à humide, parfois très sec. Zones à hivers doux, car elle tolère très mal les gelées, ce pourquoi elle ne pénètre que très peu à l’intérieur des terres et monte peu en altitude (jusqu’à 1600 m).

Distribution:

Endémique bético-rifaine, très rare dans le N. de l’Afrique, apparaissant très localisée dans la péninsule tingitane (entre Melloussa et la pointe Altares).

Observations:

Espèce semblable mais moins ligneuse et à port plus réduit, P. antiatlantica J.P.Peltier [P. italica subsp. antiatlantica (J.P.Peltier) Rivas Mart.] possèdent également des fleurs rosâtres, des feules lancéolées, mais sessiles dans le partie supérieure des tiges, près de l’inflorescence, et longuement pétiolées sur le reste de la tige ; elle est endémique des adrars Mimount et Fouilim (Anti-Atlas, Maroc).

État de conservation:

Espèces peu communes (bien que parfois abondantes localement) et à aire de répartition variable. Elles ne sont actuellement pas évaluées à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.

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