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Nitraria retusa (Forssk.) Asch.

Peganum retusum Forssk., N. tridentata Desf., Berberis africana Hebenstr. & Ludw. incl. N. schoberi auct. Afr. N. non L.

Fra.: Nitraire à feuilles retuses.   Ang.: Salt tree, nitre bush.   Ara.: Rhardek, dumuc, rhordg, gharqad, ghardaq, (le fruit): damuch, darhmus, (comme dentifrice): suak.   Tam.: Atarzim, atazzim, aguerzim, guerzim.

Arbuste à feuilles persistantes, spinescent, de jusqu’à 2,5 m de haut, très rameux, dressé. Tiges et rameaux vieux tortueux, à écorce brun-grisâtre sur les parties les plus âgées et épaisses, présentant des stries longitudinales, irrégulières sur les rameaux de seulement quelques années. Ramilles plus jeunes verdâtres. Épines longues, droites, bien que peu abondantes. Feuilles alternes ou fasciculées, les autres caractéristiques étant variables en fonction de l’habitat. Dans les zones côtières, elles sont de 1-3 × 0,5-1,5 cm, cunéiformes, amplement spatulées, à sommet rétus, denté ou crénelé, à 2-5 dents épaisses, parfois peu marquées, laissant penser que le sommet est entier, atténuées à la base jusqu’à terminer en un pétiole court, très charnues, glabres, vertes sur les deux faces, bien que parfois glauques ou légèrement glaucescentes. Celles de l’intérieur des terres du Sahara sont plus petites (0,5-2 × 0,15-0,5 cm), oblongues-spatulées, à sommet obtus, mucroné, longuement atténuées à la base pour terminer en un pétiole court, peu ou pas charnues. Inflorescences en corymbes paniculés, terminales. Fleurs à pédicelle de 5-12 mm. Calice à 5 petits sépales ovales-triangulaires, verts, charnus. Corolle à 5 pétales obovales ou obovales-oblongs ouverts en étoile, hispides, blancs. Étamines : 15, à anthères jaunes. Le fruit, comestible et rafraîchissant, est une sorte de drupe allant de largement piriforme chez les formes maritimes à longuement ovoïde chez les continentales, de c. 1 cm, rouge, à 1 graine.

Floraison:

mars-mai.

 

Fructification:

juin-août.

Habitat:

Plaines désertiques et subdésertiques limono-sableuses, dépressions, lits des rivières, toujours sur sols peu salins, de la côte et de l’intérieur.

Distribution:

Zones désertiques du Moyen-Orient, de l’Afrique tropicale (du Sénégal au Soudan), subtropicale et septentrionale (du S. du Maroc ‑au S. du Souss‑ à l’Égypte, où elle s’étend au N. jusqu’à la côte méditerranéenne).

Observations:

Les grandes différences existantes entre les plantes des provinces côtières et celles de l’intérieur saharien a justifié pendant longtemps que ces dernières soient considérées comme appartenant à une espèce distincte, N. schoberi L., du S.-E de l’Europe et de l’Asie (de la Méditerranée à la Chine), espèce qui n’apparaît cependant pas en Afrique.

État de conservation:

Espèce commune et à aire de répartition vaste. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN. (N. schoberi a été évaluée, il est donc important de ne pas confondre ces deux taxons).Dans le Livre Rouge de la flore vasculaire du Maroc (Fennane, 2021), a été considérée comme Préoccupation mineure (LC). En Algérie, elle est incluse en tant que N. schoberi dans la Liste des espèces végétales non cultivées protégées (Décret exécutif 12-03 du 4 janvier 2012). Dans la liste rouge mise à jour de l’Égypte (Shaltout & Bedair, 2023), a été considérée comme Préoccupation mineure (LC).

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