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Lycium europaeum L.

L. mediterraneum Dunal

Fra.: Lyciet d’Europe.   Esp.: Cambronera.   Ang.: Boxthorn, European matrimony-vine, European tea tree.   Ara.: Ausedj, awsag, ghardeq, r’ardâq.   Tam.: inzzriki, ossis.

Arbuste caducifolié, hermaphrodite, de jusqu’à 3 m de haut, très rameux, épineux, à rameaux flexibles, longs, arqués, pendants, terminés en une épine robuste. Épines latérales plus courtes. Tige à écorce lisse, légèrement fendillée chez les plus vieux exemplaires, brun-grisâtre. Rameaux lisses, brun-grisâtre, à teintes rougeâtres. Feuilles (1-6 × 0,6-3 cm) elliptiques, oblongues, spatulées ou obovales, obtuses, à moitié basale longuement rétrécie vers la base, subsessiles, fasciculées ou, plus rarement, solitaires, peu ou pas charnues, glabres, vertes sur les deux faces. Fleurs solitaires, géminées ou rarement ternées, axillaires, plus ou moins dressées. Calice vert, campanulé, très court (2-3 mm), de moins du 1/4 de la longueur du tube de la corolle, à 5 dents subégales. Corolle blanchâtre à tons roses ou bleuâtres, 3-5 fois plus longue que le calice, à lobes de la moitié de la longueur du tube, ouverts en étoile et un peu recourbés vers l’arrière. Étamines à filet glabre, très saillantes du tube de la corolle. Fruit en baie subglobuleuse de couleur rouge, enveloppée dans sa moitié inférieure par le calice persistant. 2n = 24.

Floraison:

pratiquement toute l’année.

 

Fructification:

août-novembre.

Habitat:

Haies, bordures des chemins, matorrals en zones rudéralisées, sur terrains très divers, aux alentours des villages, près de vieilles constructions rurales, ruines, etc. En zones à bioclimat semi-aride à subhumide, aux étages thermoméditerranéen et mésoméditerranéen inférieur. L’espèce ne supporte pas les gelées, et n’apparaît donc jamais à grande altitude dans les zones de l’intérieur ; du niveau de la mer à environ 1000 m.

Distribution:

Région méditerranéenne, S.-O. asiatique et Macaronésie. Dans le N. de l’Afrique, l’espèce semble autochtone dans certaines zones de l’Algérie et de la Tunisie, et plus particulièrement de la Libye et de l’Égypte. Il est cependant difficile d’établir si elle est originaire d’un lieu donné ou pas, ayant été cultivée depuis l’Antiquité pour la formation de haies protectrices (du fait de ses épines) de forteresses, habitations, jardins potagers, etc. Au Maroc, elle est amplement répartie dans tout le pays, mais il semble que tout le monde s’accorde sur le fait qu’elle y soit naturalisée.

État de conservation:

Espèce peu commune mais à aire de répartition vaste. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.

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