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Lonicera arborea Boiss.

Fra.: Chèvrefeuille.   Esp.: Cerecillo blanco.   Ang.: Honeysuckle tree.   Ara.: sembula, nouarat aam, busruder, jauher d-dar.   Tam.: Isembel.

Arbuste ou petit arbre caducifolié, hermaphrodite, atteignant 10 m de haut, ni grimpant ni sarmenteux. Tronc principal et rameaux les plus vieux tortueux, à écorce brun-grisâtre, fendillée longitudinalement. Ramilles jeunes verdâtre-rougeâtre, légèrement villeuses. Feuilles (3-8 × 2-6 cm) opposées, ovales à elliptiques, à sommet subaigu ou arrondi, bord entier, vertes et glabres sur l’endroit, plus claires et à pubescence grisâtre sur l’envers, courtement pétiolées (1-3 mm), généralement presque sessiles. Les fleurs naissent par 2 à l’aisselle des feuilles, presque sessiles, pourvues d’un unique pédoncule très court. Ovaire ovoïde sur lequel repose un minuscule calice pourvu de 5 petits lobes subaigus. Corolle allongée, tubuleuse-campanulé (1,2-2,5 cm), irrégulière, à 2 lèvres bien distinctes : l’inférieure n’est constituée que d’un lobe, alors que la supérieure est divisée en 4. Le tube de la corolle ainsi que les lobules sont de couleur blanc neige. Ses 5 étamines et le style sont amplement saillants du tube de la corolle. Fruit en baie verdâtre qui devient blanchâtre-jaunâtre en mûrissant.

Floraison:

mai-juillet.

 

Fructification:

août-septembre.

Habitat:

Forêts et matorrals, sur terrains calcaires très variés, à grande altitude (1500-2300 m). En zones à bioclimat subhumide à humide, aux étages principalement mésoméditerranéen et thermoméditerranéen, à enneigement hivernal fréquent.

Distribution:

Méditerranée occidentale. Il s’agit d’une espèce très rare dans le N. de l’Afrique, bien qu’elle puisse être commune localement. Maroc (Rif occidental, Moyen Atlas et Haut Atlas) et Algérie (massifs du Djurdjura et de l’Aurès).

Observations:

Espèce très semblable, tant est si bien qu’elle a initialement été considérée comme sous-espèce de L. arborea, L. kabylica (Batt.) Rehder (L. arborea var. kabylica Batt.). présente un port plus réduit (arbustes de 1-2 m), des feuilles lancéolées (10-15 × 5-10 mm), glabres sur les deux faces et des ovaires si rapprochés qu’ils sont semi-soudés. Espèce endémique des montagnes les plus fraîches et humides de la Kabylie, généralement au sein des forêts de cèdres, chênes verts et chênes marcescents.

État de conservation:

Espèces peu communes et à aire de répartition restreinte, en particulier L. kabylica qui est très rare et à aire de répartition très limitée Elles ne sont actuellement pas évaluées à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN. En Algérie, L. kabylica est incluse dans la Liste des espèces végétales non cultivées protégées (décret exécutif 12-03 du 4 janvier 2012).

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