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Crotalaria saharae Coss.

Ang.: Rattlepod, rattlebox.   Ara.: Fula, el-fula, fül el-lbâl.   Tamahaq: Aferfer, afarfar, afaerrafaer.

Plante vivace ou sous-arbrisseau à rameaux plus ou moins herbacés, pouvant atteindre 60 cm, à tiges étalées ou dressées, un peu ligneuses à la base, couvertes d’un tomentum dense de poils blanchâtres dirigés vers le bas. Feuilles digitées, à stipules de c. 1,5 mm, linéaires, aiguës, villeuses, à pétiole de 6-20 mm et (3)5(7) folioles de 25 × 6 mm, subsessiles, oblongues, légèrement atténuées à la base, obtuses et mucronées au sommet, densément villeuses-soyeuses sur les deux faces, davantage argentées sur l’endroit. Inflorescences en racèmes de 8-10(30) fleurs, de jusqu’à 22 cm, terminaux ou à l’aisselle des feuilles, lâches, pédonculées. Fleurs à pédicelle de 1-4 mm, villeux, qui nait à l’aisselle d’une bractée linéaire pourvue de 2 bractéoles au sommet, sous le calice. Calice de 5-7 mm, à 5 dents subégales qui couvrent la moitié de sa longueur. Corolle de c. 7 mm, papilionacée, jaune-doré, à étendard jaune et nervation châtain-rougeâtre très marquée, pubescente sur le dos, ailes glabres aussi longues que l’étendard, mais un peu plus courtes que la carène, glabres, et carène jaune-verdâtre. Androcée monodelphe à étamines glabres, concrescentes jusqu’à la moitié, anthères jaunes alternativement linéaires basifixes et ovoïdes dorsifixes. Ovaire densément villeux. Gousse plus ou moins pendante, coriace, enflée, soyeuse, notablement plus longue que le calice marcescent. Graines de 5-6 × 1,5-5 mm, réniformes, lisses, brunes, mates ou un peu brillantes.

Floraison:

mars-avril, et après les pluies estivales sporadiques.

 

Fructification:

avril-juin.

Habitat:

Dayas à humidité phréatique et lits des torrents désertiques, prairies rocheuses, plaines sableuses et hamadas en zones montagneuses désertiques. Plaines sableuses et dépressions des rivières sèches en zones désertiques et subdésertiques.

Distribution:

Espèce endémique saharienne. Elle croît au Sahara septentrional, depuis la Mauritanie et le Maroc jusqu’à l’Algérie et la Libye, apparemment absente en Tunisie. Elle a été citée dans le Djebel Bani (piémont de l’Atlas saharien) et est commune dans la partie subocéanique, le Sahara central (au S. de Tadmaït et dans l’hamada de Tinghert) ainsi que dans diverses localités de la Mauritanie et de la Libye centro-occidentale.

État de conservation:

Espèce peu commune mais à aire de répartition vaste, qui n’est pas considérée comme menacée. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.

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