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Cornulaca monacantha Delile

Ara.: Hadd, had, djuri, shawk el-deeb, shuk al-dib, sallj, suada.   Tamahaq: Tahara, tohar, tazara, tâzera, tazaara.

Arbuste ligneux très intriqué et ramifié depuis la base, de jusqu’à 80 cm de haut, vert-glauque à jaunâtre ou blanchâtre en se desséchant, à entre-nœuds longs. Feuilles (0,3-1,2 cm) solides, indurées, coriaces et alternes, triangulaires à triangulaires-subulées, généralement recourbées et rétrécies depuis la base, cette dernière plus ou moins arrondie, terminées en une épine rigide. L’ensemble de la plante est glabre, à exception de l’aisselle des feuilles, qui présente une houppe de poils longs. Fleurs en groupes axillaires de 2-5, entourées d’une houppe de poils blancs de jusqu’à 5 mm, à glomérules plus ou moins séparés, rarement serrés. Bractées de jusqu’à 8 mm, triangulaires-subulées, spinescentes et recourbées. Bractéoles plus courtes et droites. Segments du périanthe de 2,5-3(5) mm, linéaires à subspatulés, obtus et parfois denticulés au sommet, hyalins et libres. Étamines : 5, soudées dans la partie basale des filets, ces derniers de 2-3 mm présentant des appendices papilleux, à anthères libres de 1,5 mm. Ovaire ovoïde à 2 stigmates. Périanthe fructifère non ailé, de 3-4 mm.

Floraison:

août-septembre.

 

Fructification:

septembre-décembre.

Habitat:

Terrains sableux et désertiques.

Distribution:

Du littoral atlantique du Sahara et du Sahel jusqu’au Pakistan. Dans le N. de l’Afrique, elle apparaît ici et là amplement répartie dans presque tout le Sahara et les régions présahariennes. Elle peut s’avérer abondante localement dans certaines zones du Sahara septentrional, aussi bien dans les plaines pierreuses comme dans les grands ergs, s’étendant jusqu’à la Méditerranée en Libye et en Égypte.

Observations:

Lebrun a estimé que cette espèce était la plus typiquement saharo-sindienne, et qu’elle constituait le meilleur pâturage pour les dromadaires. En Afrique du Nord se développent 2 autres espèces du genre, similaires mais ne dépassant que rarement 30 cm de haut : C. aucheri Moq., en Libye, et C. ehrenbergii Asch., en Égypte.

État de conservation:

Espèce peu commune, mais qui n’est en principe pas considérée comme menacée. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN. Dans la Liste rouge des plantes vasculaires d’Égypte (Flora Aegyptiaca Vol 1, 2000), C. ehrenbergii est cataloguée comme « éteinte ».

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