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Cheirolophus mauritanicus (Font Quer) Susanna

Centaurea sempervirens var. mauritanica (Font Quer) Jahand. & Maire

Arbuste de jusqu’à 1,5 m de haut, à indument formé de poils pluricellulaires glanduleux abondants et de poils églanduleux plus rares, à rameaux ligneux dans la moitié inférieure et abondamment ramifiés dans la supérieure. Feuilles de la partie médiane de la tige à contour lancéolé, serrées, sessiles, amplexicaules, à 2 lobes stipuliformes à la base, les supérieures linéaires, entières et sans lobes à la base, les plus supérieures subinvolucrales. Capitules à réceptacle poilu et involucre de 15-25 mm de diamètre, à plusieurs rangées de bractées imbriquées, scarieuses, glabres ; les externes et médianes ovées-elliptiques, à 3-5 nervures bien marquées sur le partie externe et un appendice jaunâtre semi-lunaire à largement triangulaire pourvu de 10-16 cils plus longs que le corps de l’appendice, flexueux, scabres. Fleurs toutes flosculeuses, pourprées, les externes stériles ou femelles, et les internes hermaphrodites. Fruit en akène de 5-6 mm, oblongoïde, glabre, à hile latéral-basal en partie occulté par 3 lobes du péricarpe ; pappus de c. 3 mm, formé d’une rangée de soies blanches et scabres ; celui des akènes externes promptement caduc.

Floraison:

avril-juin.

 

Fructification:

mai-juillet.

Habitat:

Zones fraîches et ombragées des zones montagneuses de basse et moyenne altitude.

Distribution:

Il s’agit d’une espèce rare, endémique du Tell algérien central (Chiffa, Mouzaia) et du Rif marocain [Tétouan (Semsa), Chefchaouen (Djebel Kelaa, Ras-el Ma, Djebel Tisouka)].

Observations:

Les 2 autres espèces de ce genre sont endémiques des montagnes de l’Atlas marocain. Elles se différencient de C. mauritanicus par leurs feuilles dépourvues des lobes stipuliformes caractéristiques de cette espèce, ainsi que par leurs capitules plus petits et à indument aranéeux, non glabres ; en outre, les bractées de l’involucre présentent un appendice plus allongé à cils plus courts et plus rigides, en particulier chez Ch. benoistii.

Ch. benoistii (Humbert) Holub est un sous-arbuste abondamment ramifié de jusqu’à 1 m de haut, à rameaux à feuilles disposées de manière lâche, présentant chacune un unique capitule ; feuilles inférieures et médianes plus ou moins lâchement blanches-tomenteuses sur les deux faces, pétiolés et subentières ou dentées. Capitules de fleurs rosâtres à involucre légèrement aranéeux, de 10-15 mm de long et bractées à appendice non décurrent et à 7-11 soies courtes. L’espèce est endémique de l’Anti-Atlas (Tizi-n-Ounzour), du Haut Atlas et du Moyen Atlas.

Ch. tananicus (Maire) Holub est un sous-arbuste un peu plus petit qui n’atteint pas 1 m de haut. Feuilles vertes sur les deux faces, les inférieures et médianes pouvant être dentées ou lobées, à lobes ovés ou triangulaires et mucronés. Capitules de fleurs pourprées, à involucre de c. 15 mm, légèrement aranéeux, à bractées pourvues d’un appendice plus ou moins longuement décurrent, à 1 soie terminale rigide et 4 soies flexueuses de chaque côté. Elle n’est connue que dans trois sites du Haut Atlas (Ida-ou-Tanan, Seksaoua et Tizi-n-Test).

État de conservation:

Espèces peu communes et à aire de répartition très restreinte. Elles ne sont actuellement pas évaluées à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.

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