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Acer monspessulanum L. subsp. monspessulanum

Fra.: Érable de Montpellier.   Esp.: Arce, ázar, acirón.   Ang.: Montpellier maple.   Ara.: Keïkab, keikob, rquikeb, asfendan, siqmur.   Tam.: Arich, tfifia.

Petit arbre caducifolié, fréquemment arbuste, polygame, de jusqu’à 8(15) m de haut. Port régulier, à houppier globuleux. Tronc généralement bien défini, droit, parfois légèrement tortueux, à écorce brun-grisâtre, fendillée-squameuse. Rameaux et troncs jeunes à écorce lisse, grisâtre ou brun-grisâtre. Ramilles jeunes flexueuses, brun-verdâtre ou brun-rougeâtre. Feuilles de 1,5-4,5 × 2-6,3 cm opposées, palmées, trilobées, parfois pentalobées, à 2 petits lobules basaux, coriaces, glabres, vertes et lustreuses sur l’endroit, et poilues, uniquement à l’aisselle des nervures, glauques et mates sur l’envers. Lobules bien définis, égaux ou subégaux, ovés, à bord généralement entier, présentant parfois quelques petites dents, obtuses, rarement aiguës, à sinus qui atteignent la moitié de la feuille, formant un angle droit ou légèrement aigu. Pétiole long, élargi à la base, glabre ou présentant quelques rares poils. Inflorescences corymbiformes, d’abord dressées puis progressivement pendantes, éparsement poilues. Fleurs hermaphrodites ou unisexuées (mâles), verdâtre-jaunâtre, longuement pédonculées. Calice à 5 sépales libres. Corolle à 5 pétales disposés en alternance avec les sépales, soudés, à l’instar des étamines, à un disque charnu. Étamines : 8, exsertes sur les fleurs mâles. Fruit en disamare, à zone séminifère glabre, ailes rétrécies à la base, droites ou courbées vers l’intérieur (convergentes), se chevauchant parfois et formant un angle aigu de 20-60°.

Floraison:

avril-juin.

 

Fructification:

julio-octubre.

Habitat:

Forêts et matorrals en lieux frais et humides, fréquemment cantonnée aux milieux rupicoles des zones montagneuses (800-2600 m). En zones à bioclimat sec à humide, aux étages mésoméditerranéen et supraméditerranéen. Il s’agit de l’érable nord-africain qui tolère le mieux la sécheresse, et donc du plus répandu et abondant ; il est indifférent au substrat, bien qu’avec une préférence pour ceux de nature calcaire.

Distribution:

Région méditerranéenne et Asie Mineure. Dans le N. de l’Afrique, l’espèce apparaît dispersée dans le Haut Atlas (où elle atteint une altitude de 2600 m), le Moyen Atlas, le Rif centro-occidental, les montagnes du Maroc oriental (Debdou), l’Atlas tellien, les massifs moins secs de l’Atlas saharien et certains monts de la dorsale tunisienne (Djebels Zaghouan, Bragou et Serj).

Observations:

A. monspessulanum appartient à un groupe complexe de taxons, la plupart considérées comme des sous-espèces. La variabilité la plus importante se trouve au Caucase et dans le S.-O. de l’Asie. Les peuplements nord-africains, comme ceux du reste de la Méditerranée occidentale, doivent être rattachés à la sous-espèce type (subsp. monspessulanum). Les références faites à A. monspessulanum subsp. martini (Jord.) P.Fourn. en Algérie (Djurdjura, Teniet El-Had) doivent être interprétées comme A. × martini Jord., hybride entre A monspessulanum et A. opalus s.l., relativement fréquente dans les localités où cohabitent ses parents, et qui présente des caractères intermédiaires au niveau des feuilles et des fruits, comme la présence de feuilles majoritairement pentalobées, à lobes dentés, les 2 basaux très réduits.

État de conservation:

Espèce commune et à aire de répartition vaste. Considérée comme de Préoccupation mineure (LC) à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN (Crowley et al., 2018). Dans le Livre Rouge de la flore vasculaire du Maroc (Fennane, 2021), a été considérée comme Préoccupation mineure (LC). En Tunisie, elle est incluse dans la Liste de la flore sauvage rare et menacée d’extinction (arrêté du ministre de l’Agriculture et des Ressources hydrauliques du 19 juillet 2006).

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