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Castanea sativa Mill.

C. vulgaris Lam., nom illeg., C. vesca Gaertner, nom illeg.

Fra.: Châtaignier.   Esp.: Castaño común.   Ang.: Sweet chestnut.   Ara.: Bellut el malek, qasthal, questtla, costal.   Tam.: Anelatt, tlaseft, legestel.

Arbre caducifolié, monoïque, atteignant 20-30 m de haut, à port arrondi. Tronc droit, pouvant atteindre 1 m de diamètre ou plus, particulièrement chez les exemplaires cultivés, à tronc plus court et plus épais. Écorce brun-grisâtre, très foncée et fendillée longitudinalement chez les exemplaires âgés. Rameaux et troncs jeunes à écorce verdâtre, presque lisse. Ramilles de l’année vert-rougeâtre. Feuilles opposées, grandes (10-25 × 4-8 cm), lancéolées, à bord grossièrement serré, un peu coriaces, vert foncé sur l’endroit et un peu plus claires sur l’envers. Fleurs groupées en longs épis qui naissent à l’aisselle des feuilles. Les fleurs mâles se présentent sur presque toute la longueur de l’épi, où elles forment de petits groupes qui naissent à l’aisselle d’une bractée ovée. Les fleurs femelles, généralement groupées par 3 à la base de l’épi sur un involucre commun, sont ovoïdes, de jusqu’à 4 cm de diamètre chez les arbres cultivés et beaucoup petites chez les exemplaires sauvages. Le fruit ou akène est la châtaigne, se présentant sous la forme d’une graine à coque indurée brun-rougeâtre, brillante et glabre à l’extérieur, blanchâtre-veloutée à l’intérieur. Les châtaignes se présentent par 1-3 à l’intérieur d’une enveloppe hérissée de longues épines (bogue), qui s’ouvre en 2-4 valves.

Floraison:

mai-juin.

 

Fructification:

septembre-novembre.

Habitat:

Forêts et rives des cours d’eau sur terrains siliceux, en bioclimat subhumide à hyperhumide, aux étages thermoméditerranéen à supraméditerranéen.

Distribution:

Région méditerranéenne. Espèce amplement cultivée depuis l’Antiquité, il s’avère aujourd’hui difficile dans de nombreux cas d’établir quels arbres sont spontanés, subspontanés ou cultivés. Les arbres sauvages donnent des fruits plus petits mais, étant davantage adaptés au terrain, sont utilisés comme porte-greffes pour les formes cultivées, plus productives, comme cela est pratiqué avec l’oléastre pour l’obtention de bons oliviers. L’échantillon de pollen fossile découvert dans la péninsule ibérique vient appuyer la thèse selon laquelle l’espèce est autochtone des pays de la Méditerranée occidentale. De nos jours, le châtaigner est considéré autochtone dans le N. du Maroc, du moins dans le Rif (Djebel Mahfoura et oued Laou), le N.-E. de l’Algérie (dans les localités classiques de la Kabylie orientale, comme le massif de l’Edough) et le N.-O. de la Tunisie, à Aïn Draham (Kroumirie), où les châtaigniers sauvages se développent dans les chênaies de Quercus canariensis.

État de conservation:

Espèce commune à aire de répartition vaste, qui n’est pas considérée comme menacée. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN. Néanmoins, il s’agit d’une espèce peu commune et à aire de répartition très restreinte dans le N. de l’Afrique. Au Maroc, elle est incluse dans la Liste des espèces nécessitant une autorisation pour toute utilisation à des fins commerciales (loi 29-2005 et décret 2-12-484 du 21 mai 2015). Au Maroc, elle est incluse dans la Liste des espèces nécessitant une autorisation pour toute utilisation à des fins commerciales (loi 29-2005 et décret 2-12-484 du 21 mai 2015). En Tunisie, elle est incluse dans la Liste de la flore sauvage rare et menacée d’extinction (arrêté du ministre de l’Agriculture et des Ressources hydrauliques du 19 juillet 2006).

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